Porte de la Villette, sur le pont du tramway, se rencontrent le vieux périphérique et le nouveau Paris. Là, un vieux monsieur, asiatique, gravit le pont plusieurs fois dans un sens et dans l’autre, son exercice quotidien, je suppose. D’autres traversent pour se rendre aux nouveaux moulins de Pantin, réhabilités, siège d’une banque aujourd’hui. Sous le pont, un jeune lycéen s’arrête en vélo pour fumer un joint. Des joggeurs, nombreux. Un club de marche de quinquagénaires, encadrés par deux animateurs aux K-ways bleus, floqués, “animateur”. Sur le terrain de foot, perché, un match se prépare. La lumière coule, dorée, liquide, dans le froid de décembre, et entre les particules fines qui depuis quelques jours ont dépassé un cap, semble-t-il. Quel cap ? Je ne sens rien. Je marche, je tourne, encore et encore, photographie sans relâche, riant parfois de l’absurde beauté de ce lever du jour, seul fou à apprécier ce bout de Paris, sans doute.
Cette image a besoin d’un meilleur scan, d’un traitement décent, sans doute.